

Préface de l’auteure
Ce livre présente les associations de deux écritures :
Celle du roman et celle de la poésie libre. La partie roman , la présentation du récit donne un sens et une continuité au recueil de poésies. Elle se trouve de la page 13 à 18 et à la fin page 62/63.
La partie poésie libre de la page 21à 61 Le sujet du roman est la décision que doit prendre une jeune-fille habitant la banlieue d’aller rejoindre son fiancé parti en mission à l’étranger. Elle rencontre un dilemme entre l’amour et sa conscience qui s’exprime par le respect des valeurs morales qu’elle applique dans sa vie.
La poésie libre est le moyen idéal pour exprimer les méandres de la pensée, du cœur et de la morale personnelle de la jeune-fille.
La poésie à travers ce flot d’impressions, d’images, de ressentis d’un monde intérieur, nous suggère des sentiments tout en délicatesse qui l’amènent à prendre une décision importante, celle de quitter son fiancé parce qu’ils ne partagent pas les mêmes valeurs. Lorsque ces deux formes sont liées et qu’elles s’imprègnent l’une l’autre; elles donnent un nouveau genre:
Le roman-poésie
Au fil des mois, des années, j’ai noté mes impressions, mes émotions telles qu’elles se présentaient à moi, telles que je les avais ressenties. Le temps était mon fil conducteur me faisant passer par les situations les plus surprenantes. Eprouvant chaque jour des sensations nouvelles ; j’ai écrit selon l’intuition du moment. Le chemin de la poésie m’a conduit vers la caverne qui recélait des pensées et des sentiments enfouis en moi comme des trésors dont j’étais seule à détenir la clef. Cette démarche m’a entraînée vers une recherche continuelle de ressenti passant de la révolte contre la tyrannie des attentats à l’amour, de la tendresse embuée de regrets à la tristesse.
Charmée par la beauté de la vie ou déçue par l’incommunicabilité de sentiments, j’ai pu exprimer mes sensations, mes émotions qui sont encore le seul lien qui nous relie L’HUMANITE. Sans cela on vivrait comme des bêtes. Les oiseaux, les poissons seraient plus affectueux que les hommes
Ne vous excusez pas d’aimer, soyez en fiers
Nicole Dubromer
Le roman-poésie
Mode « roman »
Sur une dalle de béton
La Fleur de Banlieue sommeille
Elle se gorge de sève l’hiver
Et se réveille au printemps
Au cours de nombreux jours
Où le temps a passé
Elle a muri dans sa tête
Pensant qu’il fallait arrêter
De pleurer derrière ses carreaux
Maintenant qu’il faisait beau
Elle allait vivre dans la lumière
Et de se dépouiller de ses oripeaux
Elle se rendit dans une boutique
Pour acheter des robes
Qui auraient un décolleté pudique
Aux couleurs de la république !!!
Elle voulait vivre libre
Et faire ce qui lui plaisait
Aller voir ses copines
Et boire du thé sur les terrasses de café
Au bas des immeubles
Appuyés sur le dos contre le mur, ils stationnent
Toute la journée dans le hall en bas de l’immeuble
Ils fument, ils n’attendent personne,
Ils fument pour tuer le temps, tout le temps.
Ils traînent, ils jouent à des loteries improbables,
Ils rêvent de vie facile, de sommes considérables,
Ils refont le monde, à l’endroit, à l’envers
Dans les rêves on gagne, dans la vie on perd,
Ils puisent leur force dans les volutes de fumée
Qu’ils regardent s’élever toute la journée,
Puis arrive un inconnu qui veut imposer sa loi,
Il cherche d’éventuels héros, des gars qui ont la foi
Ils vont jouer leur vie par manque d’amour
Sur fond de solitude et de désespérance
Oser sacrifier leur vie dans la mort
Devient la sublimation de leur existence
Certains se placent dans une totale dépendance
Dont il est difficile de se défaire,
Ils deviennent des proies faciles et vulnérables
Heureux de se soumettre à un chef intraitable
Sans souci des passants
La guerre extermine des innocents
La société est en crise, il n’y a plus d’argent,
Non pas chez les grands, ils ont fait leur valise,
Chez les miséreux, les humbles qui sont restés
Au bas des immeubles, l’argent est leur hantise
Non ne répondez pas à la violence par la violence
Dans un monde heureux, on retrouvera l’innocence
Nos valeurs laïques « LIBERTE-EGALITE-FRATERNITE »
Ont existé, apprenons à tous les habitants à les respecter
VIVE LA VIE/NON A LA TYRANNIE !!!
La voix du poète s’éleva
Dans l’allée d’un jardin
Ruisselant de pluie
Le poète vêtu d’une longue robe
De brocard ornée de pierreries
Devant lui une pancarte
Ecrite en hiéroglyphes
Indiquait l’entrée ou la sortie
Du seuil de l’Orient Latin
Là s’exhalaient des parfums opiacés
De terre mouillée
Des moiteurs aux senteurs poivrées
Bercés par une musique lancinante
Ils se sont aimés.
N.D
Avec tous ces voyages
L’homme n’est qu’une poussière
Soufflée par le vent
Qui l’entraîne aux confins du désert
Le voyageur pleure des larmes de rosée
Sur cette terre …abandonné…
Puis le vent souffle
Il retourne à la poussière…
Semblable à un souffle…
Il n’est qu’une ombre qui passe…
N.D.
J’aime la vie
Ce rivage battu par la tempête
Ce torrent où déferle notre révolte,
Ce vent qui n’en finit pas de souffler
A l’aube d’une douceur incomparable
Qui vient de la marée
Après je mourrai
Mon corps se décomposera dans le sol
Pour avoir trop aimé la vie
Souvent de larmes mes yeux sont remplis
N.D.
Le soleil marche
Vers le lieu où il n’y a personne
En sursaut la nuit
Réveillée par la solitude
Le silence est si lourd
Avec cette infinie nostalgie
Le poète entre pas à pas
Dans le paysage de son âme
Où donc est le mystère
Quand le sourire s’efface
Avant que se ferment les yeux
Là réside sans fin le rêve
Nicole Dubromer
SUIVRE LA VOIX DU CŒUR
Après ce voyage dans les profondeurs
De l’inconscient à la recherche du bonheur
J’ai ressenti tout à coup une force nouvelle
Surgir du plus profond de moi-même
Sur la passerelle d’un ruisseau
J’ai vu le reflet d’une pensée
Aux couleurs bleu-vert irisé
Sur le frissonnement de l’eau
Mon âme cherchait le Beau
Au gré du vent, au gré de l’eau,
Une présence, un signe,
Mes pensées se sont noyées
Dans le ruisseau
J’aperçus alors la vie jaillir des flots,
J’ai vu le reflet de tes yeux
M’éblouir au gré de l’eau
J’ai vu le reflet de ta pensée
Bruller dans les cieux
Caressée par un alizé
Au souffle léger
J’entendis la petite voix de mon cœur
Nicole Dubromer
4ème page de couverture« Sur une dalle de béton »
Analyse de Vital Heurtebize (Président de Poètes sans Frontières)
Nicole Dubromer, poète engagée…
Le poète, nous l’avons dit, assume une double fonction. Il est veilleur au créneau, c’est à dire qu’il appelle à combattre la misère qui nous entoure, et en même temps « éveilleur d’âmes »en ce sens que sa poésie est porteuse d’un message qui chaque fois nous élève un peu plus en spiritualité.
Nicole Dubromer illustre parfaitement cette conception que nous avons du poète ! L’association qu’elle a fondée dans sa ville qui se dévoue en faveur des plus démunis , n’est que la traduction en actes des beaux poèmes qu’elle nous offre à lire .
Dans le présent recueil, elle innove ! S’agit-il de prose, s’agit-il de poésie ?
Les deux , cher lecteur ! Et l’on pourrait parler de roman poétique où se marient agréablement les textes en prose et les poèmes.
Quand au fond chacun appréciera la noblesse de l’inspiration chargé d’amour fraternel à l’égard du prochain !
A l’heure où les religions ont fait faillite, où les politiques ne songent qu’à se déchirer et se trahir allègrement les uns les autres, il est réconfortant de penser qu’il existe une catégorie d’habitants sur cette planète plus préoccupée de la souffrance des autres que de leur petite gloriole…
Nicole Dubromer est de ceux-là !
Vital Heurtebize
« Président de « Poètes sans frontières «
Votre commentaire