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L’oiseau bleu

Mais qui est Nicole Dubromer ? A écrit Michel Bénard co-Directeur de La Société des Poètes Français lors de la soirée poétique et musicale de « L’Oiseau bleu »donnée par Nicole Dubromer le samedi 17 Décembre 2016 à « l’Espace culturel Monpezat » Nicole Dubromer n’a qu’un souhait, vivre et faire vivre en poésie, comme un geste d’amour, comme un acte humaniste, comme une façon de donner et de partager avec les autres. A ce titre il est bon de savoir que son engagement social se veut continu, intense, sans détours, elle est proche des tissus marginalisés de la banlieue. Ses « Fleurs de Banlieue » comme elle aime en toute simplicité le souligner. A ce propos ses recueils de poésie « Elle parle au vent » et « Venus d’ailleurs » en sont d’excellents témoignages car entre ses pages c’est son cœur qui se livre. Son rêve serait de pouvoir conjuguer la poésie et la musique avec aussi la danse, le théâtre. Nicole est une rêveuse inconditionnelle, ses chemins rejoignent souvent l’étonnement et parfois même l’innocence idéalisé A l’instar d’un facteur Cheval ou d’un Douanier Rousseau, Nicole Dubromer érige son palais idéal petit à petit, imperturbablement comme « L’oiseau bleu » fait son nid. Pour cette soirée qui se profile, c’est vous qui allez contribuer poème après poème, chant après chant, note après note à l’élaboration de cet instant privilégié dédié à l’amour, à la beauté et à la convivialité.

          Michel Bénard  ( Lauréat à l’Académie Française )


                          Prémices

Venez avec moi !!!

Partons en voyage avec l’oiseau bleu

              A la recherche du bonheur

            Il vole au-delà des ruisseaux,

                Des océans, des mers,

            Il vole au-dessus de la terre.

                Il est libre l’oiseau

            Il serine ses notes câlines,

                 Il observe les humains

            Leur bonheur, leurs chagrins    

             Il leur offre un peu de tendresse

         Avec un brin de muguet ou de thym

      Il caresse chacune, il palpite sous la lune

               Il a reçu du ciel et de la terre

               Une très solennelle légèreté

                                                                    N.D.                  

Il était une fois un oiseau bleu amoureux,

Avec sa bien-aimée accrochée à ses ailes,

 Ils survolent la terre et se rendent au pays des poètes.

La première partie est le grand voyage de nos deux amoureux

Qui arrivent au pays des poètes


             Les poètes

Ils vivent de l’air du temps les poètes

Ils habitent des maisons de carton qui s’écroulent

Où les oiseaux font leur nid et roucoulent

Parfois ils s’envolent avec eux dans leur tête.

Ils subsistent de trois fois rien!

Une baguette de pain,

Un peu d’eau municipale,

Ils trimbalent un peu de rêve dans leur malle

Ils regardent passer les nuages,

Accrochés aux barreaux de leur cage ?

Ils ont des larmes et des sourires si sages

Qu’ils portent dans leurs bagages

Ils vivent d’amour et d’eau fraîche

Repus de déceptions, de sanglots longs

Ils vivent de violoncelle et de violon

Ils vivent d’amour et de rêve          N.D.


Avec ton chant d’oiseau

Tu fais tourner mes ailes

Dès le matin il fait beau

Lorsque tu siffles ta ritournelle

Et je démarre au quart de tour,

Je marche, je cours, je vole,

Au moulin de l’amour,

Je cours comme une folle    

Ici je vais payer mes factures,

 Là je consulte un docteur,

Au garage je vais porter la voiture,

Ici-bas j’écris avec mon cœur,

Au moulin des quatre saisons,

Je pars, je vais, je viens,

Elles tournent sans fin

Les ailes de mon moulin

                                              N.D.


L’embarquement pour Cythère                     

Partir là-bas vers une île

Pour Cythère ou ailleurs

Faire un voyage au pays du bonheur

Comme les autres vivre une idylle

Sur le tableau de Watteau

Des messieurs glissent des fleurs

Dans le corsage des dames

Qu’ils enserrent par la taille

Un autre chuchote des serments à l’oreille

Eploré à genoux près de la demoiselle

Pudique, elle baisse les yeux

Elle s’évente lorsqu’il lui déclare son feu

Leurs sourires sont des caresses

Les mains prêtes à recevoir avec délicatesse

Dans leur regard se lit la tendresse

Les angelots potelés font voir leurs fesses

La barque se prépare à voguer

Les couples innocents

Vont quitter terre…

Ils embarquent pour Cythère…..

N.D.


Le cœur contre la raison

Lorsque le sentiment

Se heurte à la raison

Alors commence le tourment

Du cœur et de la réflexion

La raison le plus souvent

Cherche tous les boniments

Et reste sourde aux élans du cœur

Elle fait barrage au bonheur

Ne pas agir, tirer l’édredon de la paresse

Dans lequel on se love, on s’enroule

C’est un combat où la pensée n’a de cesse

De se heurter aux méandres qui roucoulent

Enfin les sentiments reviennent

Ils vous enlacent, ils vous étreignent

L’orage gronde, la tempête se déchaîne

Tout vacille, c’est le cœur qui vous enchaîne    N.D.

En survolant la terre, l’oiseau a pu observer l’état de dégradation,

De pollution de la planète, les conséquences du dérèglement

Climatique et du comportement tyrannique des hommes


Spectacle surprenant

Le spectacle était des plus surprenants 

Vieilles bouteilles et papiers gras

Sac plastique et gravats

Au demeurant cet endroit était des plus répugnants

L’homme cet égoïste

Se croit seul en piste

Il ne se soucie guère de son environnement

Sur son passage il jette tout indifféremment

La terre, l’espace et l’eau

Sont nos biens les plus précieux

Toute atteinte aux éléments essentiels

Est une part de gâteau volée au ciel

La terre est le berceau de la vie

Elle nous permet de vivre en autarcie

Elle nous offre tout grâce au soleil

Elle satisfait nos envies dans un cycle éternel   

N.D.


Du haut des cieux

Il aperçut un paysage étonnant :

Nulle trace de verdure ni de culture

C’était la disparition de la nature

Rien ne pouvait survivre sous un soleil ardent.

C’était un soleil de plomb qui pesait sur sa tête

Des ruisseaux taris, des terres incultes,

Chaque souffle de vent soulevait la poussière

Ce paysage de misère était une insulte

Il aperçut le profil allongé d’une mère et son enfant

Telles des ombres en quête de nourriture

Ils cueillaient quelques baies mûres

Dans ce pays de misère, sans découragement

L’enfant pendu aux seins asséchés de sa mère

Ne pouvait téter, il pleurait,

Elle n’avait plus de lait,

Sa mère, la tête baissée, le caressait…      

Nicole Dubromer


Et la mer

Et la mer roule le destin

Sa blanche écume vient échouer

En moutonnant sur la grève

Et la mer roule le chagrin

Le destin de chacun

Passe par le noir des ombres

Et le désespoir sombre

Dans la houle qui roule

Les nuages blancs passent dans le ciel,

Ils semblent appeler la sérénité,

Des flocons de ouate tourbillonnent

Sur le clocher une cloche sonne

Noire est la mer à la veille d’un orage

Agitée par les vents et ses tourments

Noir le destin d’un pauvre qui meurt de faim

Noire est la mère qui voit son enfant mourir de misère 

                                                                                  N.D.


Tout est en mouvement

L’oiseau bleu en panique

Perturbé par les masses d’air chaud

Remonta vers le haut

Au-dessus de l’Océan Glacial Arctique

Où les couches de glace fondaient

Laissant se former des îlots en dérive.

Quelques phoques tapis sur des blocs de glace

Se laissaient entraîner dans l’espace

Si la planète continue à se réchauffer

Ils n’auront plus de lieu ferme où habiter

Sans cesse, ils seront condamnés à voguer

L’homme par sa consommation

S’en prend aux richesses naturelles

Leur non-respect conduira à la destruction

De la planète et ce sera éternel.

Les espaces infinis sont en mouvement

Rien n’est stable, tout fuit :

Le permanent deviendra fugitif,

Le froid sera chaud, le beau sera laid,

Le nécessaire, futile ; l’important, inutile

Les espaces infinis sont en mouvement….

N.D.


Couleur gris métallisé des casques

Couleur des armures en acier trempé

Des épées, des lances, des boucliers

Le pouvoir est un coup de poing sur la table,

Une volonté qui brise en mille éclats

Les plus faibles et les démunis au plus bas

C’est une promesse à un enfant qu’on ne tient pas

La candeur enfoncée le nez dans le sable

Une femme, un homme bafoué dans ses droits,

C’est un pauvre, un miséreux que l’on jette à la rue

Sans faire de sentiments lorsqu’il ne paye plus

C’est un inconnu traité avec indifférence

Un individu qui exerce une toute puissance

Ignorant les pensées, les malheurs

La loi du plus fort n’étant jamais la meilleure

C’est un état souverain qui veut imposer sa domination

Sans tenir compte des habitants et de leur civilisation

                                                                 Nicole Dubromer


Le pouvoir est un état puissant

Qui anéantit un autre plus faible

Et fait régner la force par la tyrannie

Ils survolèrent un pays

Qui était tout démoli

Sans maison ni abri

Des femmes erraient dans la rue

Cherchant leurs enfants perdus

Elles se réfugièrent dans des abris de fortune

A l’écart des regards qui les importunent

Elles se terraient comme des bêtes

Accroupies par terre allumant leur feu

Les flammes se reflétaient dans leurs yeux

          L’oiseau Bleu et la nonette

Cherchèrent un autre pays et fuirent la disette

                                          N.D.


L’oiseau bleu et la nonette volèrent au-dessus d’un pays où il n’y avait que des barrières

                                         Apartheid

Lorsqu’on aura fini de séparer

Le bon grain de l’ivraie

Les autochtones des étrangers.

Ceux qui sont nés à côté

Dans un autre pays n’ont pas à subir

Les moqueries, le mépris

L’isolement et le regard malveillant

Des habitants qui vivent à l’abri,

De la misère et de la barbarie

Pourquoi sont-ils chassés ?

Pourquoi sont-ils rejetés ?

Obligés de traverser les déserts

De s’embarquer sur les mers ?

Ils ne savent pas que si on sépare

Le gros du maigre, le jeune du vieux

L’homo de l’hétéro, la différence exclut l’autre

On porte atteinte à des hommes, à leur sensibilité

Ils ne savent pas qu’ils blessent leur âme,

Que c’est une partie de l’humanité qu’on condamne 

N.D.


                                  Au-dessus du cratère d’un volcan

                     Les oiseaux effrayés aperçurent une fumée

             Le brasier d’un volcan

Semble éteint, mais il boue à l’intérieur

Son feu brûle au fond de la terre

Il ne cesse de flamber au fond de son cratère

La foudre qui sillonne le ciel

Un instant à peine réel

Passe à la vitesse de la lumière

Puis retombe à terre

Le feu qui demeure au creux de mon cœur

Ne s’éteindra jamais sous mes paupières

Il se love et implore par ses prières

L’attente d’un instant de bonheur

L’amour contenu trop longtemps fait irruption

Il fait exploser la marmite par trop d’émotion

Il semble éteint, mais il suffit d’un souffle de vent

Pour que le phénix renaisse de ses cendres

                                                                              N.D.


La sentence

Prendre un crayon et une gomme

Pour effacer sur mon cahier l’inadmissible :

Condamnée à l’interdiction d’aimer

Une montagne de mots faisaient barrière

Le premier était celui qu’il fallait gommer

Otage de l’amour, je devenais prisonnière

Bâillonnée par un foulard de soie

L’amour aveugle à tous mes émois

Me rendait interdite de séjour pour faute d’amour

Et mon cœur empêché dans sa quête amoureuse

Emprisonné dans une caverne silencieuse

Sans écho se fermait tous les jours un peu plus

Ce fut la descente aux enfers

Sur le Styx, Orphée accompagné de sa lyre,

Chantait et charmait Eurydice

Il l’appelait pour la retrouver

Mais Cerbère interdisant le passage

Il s’est retourné et fut condamné au silence à perpétuité    N.D.

L’oiseau mélancolique survolait la mer

Un vague reflet de bonheur s’étire,

L’oiseau survole les ondes

Dans une grande amplitude fuyant le pire

Là où le ciel et la mer se confondent

Le bleu gris du ciel se reflète dans la mer

Les nuages rosés apportent un doux reflet

Sur la ligne sombre de démarcation

N’apparaît aucune embarcation

La beauté et la sérénité du paysage

Laisse apercevoir un promontoire désert

Il suffirait de marcher sur la plage

Dans les vagues argentées de la mer ……..

                                                        Nicole Dubromer

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